LES CHASSEENS :
Sous l'influence probable des Impressas Tyrrhéniens
de Fiorano, les Cardiaux Franco-Ibériques
de Provence se sont unis vers 3800 av.jc pour fonder la civilisation de
Chassey (éleveurs et agriculteurs avec coupes à socle /
vases- support / brûle-parfums et poteries à fond rond, lissées,
à guirlandes incisées et triangles rayés-quadrillé)
.
Les maisons de pierres sèches sont rectangulaires avec des coins
arrondis. De grandes fosses rectangulaires remplies de pierres brûlées
(semblables aux "fours Polynésiens") servaient de fours
lors de grands festins.
Les morts sont enterrés (assez souvent sur le coté gauche,
tête à l'est) dans des fosses (parfois coffrées de
bois) ou dans des silos prés des maisons. Dans les Alpes et aux
alentours se répendent aussi les cimetières de tombes à
cistes de type "Chamblande" (coffres en dalles de pierres, avec un couvercle).
Au début (prés-Chassey, 3900 av.Jc / 4500 BC ), elles sont
individuelles ou pour des couples, ensuite, aprés 3400 av.Jc (4300
BC), elles deviennent collectives comme les dolmens. Elles sont alors
moins profondément enfouies pour que leur couvercle soit plus facile
à ouvrir. Certaines de ces cistes (de type "Tavertet-Caramany")
sont placées dans un tertre rond en terre ou en gallets, cerclé
d'une couronne de pierres. (Ce type se retrouve jusque dans le Barcelonais,
vers Saragosse et même en Sardaigne). Ensuite se répendront
aussi les enterrements dans des fossés d'enceintes.
Cette culture qui a dominé une partie de l'europe de l'ouest entre
3600 et 2500 av.jc.(4400/3300 BC) s'est installée en Suisse (Chasséens
de Cortaillod : -3600-2600 av.jc / 4400-3300 BC), dans le nord de l'Italie
(Chasséens de Lagozza : 3100-2200 av.jc / 4200-2700 BC), sur les
cotes de l'Atlantique (Chasséens de l'ouest et du centre-ouest
: 3500 -2500 av.jc / 4400-3100 BC), en Bourgogne (Chasséo-Rubannés
de Marcilly : 3300-2400 av.jc / 4200-3000 NC) et dans le bassin parisien
(nord-Chasséens : 3200 -2700 av.jc / 4100-3400 BC)
Toute cette civilisation va ensuite se diviser sous les impacts d'une
série d'invasions à l'age du cuivre :
Des indo-européens venus de l'est pénètrent en Suisse
orientale vers -2700 av Jc / 3500 BC (peuple de Horgen)
et dans le bassin parisien ( peuple de Seine-Oise-Marne)
puis en Bretagne vers -2500 av Jc / 3100 BC (peuple
de Conguel), sur la cote centre-atlantique (Vienne-Charente) et en
Aquitaine (Isle-Dordogne).
Fuyant cette invasion, les bourguignons de Marcilly (chasséens
mélés de Rubannés de Rössen)
se dirigent vers le sud.
La culture de Chassey se disloque alors en plusieurs groupes utilisant
tous des urnes à cordons horizontaux, sculptant des statues-menhirs
et utilisant des dolmens inspirés de ceux des peuples de l'ouest
:
Caussenards (Crosiens et Rodéziens), Pyrénéens (Saint-poniens
puis Véraziens), Languedociens (Ferriériens puis Fontbuxiens),
Provencaux (Couronniens, Venaissins, Roaixains, bas-rhodaniens), etc...
Mais cette première invasion indo-européenne n'aura pas
de résultat durable : les Artenaciens vont
repousser les Indo-européens de Seine-Oise-Marne
alors que les Lücherziens d'Auvernier / Saône-Rhone (descendants
des Chasséens de Cortaillod mélés à des Ferriériens-Fontbuxiens)
vont repousser les Indo-européens de Horgen.
Ensuite, les lücherziens Rhodaniens reprendront également
le Valais et le Val d'Aoste dont s'étaient emparés des proto-Italiques
venus de Remedello en Italie du nord.
Représentation du territoire chasséen divisé :
-ID : PEUPLES D'ISLE-DORDOGNE (dolmens caussenards puis allées
couvertes d'Aquitaine et de type girondin)
-BA : PEUPLES BASQUES (dolmens simples de type caussenard).
-M : PEUPLES DE MARCILLY.
-V : EST-PYRÉNÉENS VÉRAZIENS (allées couvertes
de type "Aude" en plaine, dolmens simples, à porte-fenêtre
ou à vestibule-puits en montagne. A noter que les allées
de type Aude se sont exportées jusqu'en Sardaigne à Ozieri-Filigosa-Abealzu).
-SP : GOURGASSIENS / SAINT-PONIENS (avec statues-menhirs rouergates)
puis VÉRAZIENS.
-CQ : CROSIENS (dolmens simples caussenards quercynois sous cairn trapézoïdal)
puis ARTENACIENS.
-CC : RODEZIENS AVEYRONNAIS DES TREILLES (statues-menhirs rouergates
et dolmens caussenards rectangulaires à vestibule coudé).
-R : PEUPLES DE ROAIX / NORD-VAUCLUSE (hypogées).
-F : DURFORTIENS FERRIERIENS (dolmens languedociens et stèles-menhirs
héraultoises [F1] ou gardoises [F2]) puis DUFORTIENS FONTBUXIENS
DE FONTBOUISSE (avec hypogées).
-CA : DURFORTIENS D'ARDéCHE (avec statues-menhirs gardoises et dolmens
caussenards ardéchois rectangulaires à vestibule coudé).
-B : DURFORTIENS D'ARLES (dolmens provencaux occidentaux puis hypogées).
-O : FRAISCHAMPS puis RHONE-OUVÉZE (stèles-menhirs venaissines
à l'ouest et stèles-menhirs duranciennes à l'est)
-C : COURONNIENS (stèles-menhirs duranciennes et dolmens provencaux
orientaux).
-A : COURONNIENS DES ALPES (dolmens alpins).
-L : LÜCHERZ / AUVERNIER (dolmens de type "Schwörstadt" puis
de type "Aillevans").
SÉPULTURES DOLMÉNIQUES DES CHASSÉENS DIVISÉS
:
-Dolmens est-pyrénéens :
Ces dolmens ont l'entrée orientée au sud-est. Leur couloir
est court et étroit, leur chambre est ronde au début puis
devient carrée avec un chevet engagé. Sous l'influence des
"allées d'Aquitaine", ces dolmens voient leur couloir s'allonger
et s'élargir pour former des pseudo-allées couvertes de
type "Aude" / "galeries catalanes" sous tumulus rond : Leur couloir, long
et aussi large que la chambre, est à bords parallèles (type
en "U") ou à bords divergeants (type en "V"). Deux dalles échancrées
ou une dalle perforée en hublot permettent de marquer le passage
entre le couloir et la chambre. Celle-ci est trés allongée
et a un chevet non-engagé. Parfois une antichambre se trouve entre
le couloir et la chambre (ces pseudo-allées existent aussi en Sardaigne,
orientés au sud).
-Dolmens à vestibule-puits :
Ce sont des dolmens simples, sans couloir, dans lesquels on pénètre
par un puits débouchant sur le sommet du tumulus.
-Dolmens à porte-fenêtre / chambres pyrénéennes
:
Ce sont des dolmens simples, sans couloir, dans lesquels on pénètre
par une petite fenêtre placée en hauteur.
-Dolmens caussenards : Ils ont une chambre carrée ouverte vers
le sud-est (ou au sud-ouest pour le type ardèchois), avec un chevet
engagé. Leur cairn est rectangulaire (type caussenard central et
ardéchois) ou trapézoïdal (type quercynois).
Certains sont sans vestibule (dolmens simples quercynois), d'autres ont
un vestibule/couloir droit (dolmens à vestibule quercynois) ou
coudé (type caussenard central et ardéchois).
-Dolmens simples ouest-pyrénéens du pays basque :
Ils ressemblent aux dolmens simples caussenards sauf que leur tumulus
est rond. Ils n'ont pas de vestibule/couloir et leur entrée, orientée
à l'est, est plus étroite que le chevet. Ce dernier est
engagé.
-Dolmens languedociens :
On les trouve dans les plaines. Leur tumulus est rond et leur chambre
est carrée, à chevet engagé, avec l'entrée
orientée au sud-ouest. Le couloir long et surbaissé peut
être axial ou dévié vers la gauche (dolmens en "p")
ou vers la droite (dolmens en "q"). Parfois des dalles échancrées
marquent l'entrée de la chambre. Parfois celle-ci possède
aussi une antichambre. Les dolmens de type A sont entièrement en
dalles de pierre. Ceux de type B (les plus nombreux) ont leur chambre
en dalles et leur couloir en pierres sèches. Ceux de type C sont
entièrement en pierres sèches.
-C-Dolmens provencaux occidentaux / bas-rhodaniens :
On les trouve sur des sites de hauteur. Leur tumulus est rond et leur
couloir est court. Leur chambre rectangulaire a des parois latérales
en pierres sèches. L'entrée est orientée vers le
sud ou le sud-ouest. A l'ouest du Rhone, ces dolmens ont le chevet débordant
alors qu'il est engagé à l'est.
-Dolmens provencaux orientaux :
On les trouve sur des sites de hauteur. Leur tumulus est rond, leur couloir
est court et surhaussé, et leur chambre carrée à
chevet débordant a les parois latérales en pierres sèches
ou en petites dalles. L'entrée est orientée vers le sud
ou le sud-ouest.
-Dolmens alpins :
Ce sont des dolmens en dalles de pierre avec un couloir aussi large que
la chambre. Celle-ci est rectangulaire et séparée du couloir
par un passage reserré entre deux pilliers orienté vers
le sud-ouest.
-Dolmens de type "Schwörstadt" :
Ils n'ont pas de couloir et leur entrée, orientée vers l'est,
est réduite à un simple trou.
Ces dolmens proviennent d'une influence des "allées
couvertes" de Seine-Oise-Marne sur les anciennes tombes à
cistes des Chasséens.
-Dolmens de type "Aillevans" :
Ils sont munis d'un faux couloir constitué de deux dalles appelées
"antennes". Leur entrée, orientée vers l'est, est réduite
à un simple trou ou à un petit passage latéral. Le
tumulus est rond ou allongé.
Ces dolmens dérivent des ceux de type "Schwörstadt"
avec une influence encore plus grande des "allées
couvertes" de Seine-Oise-Marne.
RELIGION DES CHASSEENS :
Comme tous les Asianiques, les Chasséens et les Ligures adoraient
la grande déesse (les basques, derniers descendants des Asianiques
en Europe, lui donnent le nom de "Maya" et la font régner sur le
monde souterrain).
Au début, les chasséens enterraient leurs morts dans des
coffres de pierre (cistes) ou de bois puis, à l'époque où
ils s'étaient divisés, ils ont commencé à
subir l'influence des peuples Atlantiques à mégalithes
: Les morts ont alors été enterrés sous des dolmens
et des statues-menhirs ont été construites pour les garder.
Ces statues, sans bouche, représentaient la déesse des morts
.
La tribu de Ferrière en languedoc la représentait avec une
tête de chouette, parfois avec un collier et une crosse (statues-menhirs
heraultoises au sud-ouest et gardoises au nord-est).
La tribu de Rhone-Ouvèze marquait son bourrelet sub-orbitaire et
la décorait de chevrons (statues-menhirs venaissines).
Les tribus rodéziennes des Treilles la représentaient de
manière plus détaillée (dans des lieux isolés,
loin des cimetières et des habitations) : elles l'ornaient d'un
collier et lui dessinaient des tatouages sur les joues. Elles lui joignaient
parfois un dieu des morts portant une hache, un arc et des flèches
ou un objet mystérieux accroché à son baudrier (statues-menhirs
rouergates aveyronnaises).
Les Chasséens et les Ligures adoraient aussi le dieu-taureau
du mont Bego ou le dieu-cerf du val Camonica (les Celtes donneront le
nom de "Cernunnos" aux deux formes de ce dieu)
Ils connaissaient également le serpent à tête de bélier
(repris ensuite par les celtes), version occidentale de la vipère
cornue vénérée en orient.
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